ÉDITION

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LES ÂMES AUBÉPINES

L’ORIGINE DU TITRE DE MON PREMIER ROMAN & MON PARCOURS

L’ORIGINE DU TITRE DE MON PREMIER ROMAN & MON PARCOURS

Au commencement « Les âmes aubépines » étaient trois mots, au singulier, apparus dans une sorte de poème que j’ai écrit quand je devais avoir 16 ou 17 ans et qui s’appelle « Origine »…

Je prends le risque, j’assume ces écrits un brin « sombre » du temps de mon adolescence, mon inexpérience, mes premières lignes de poésie.

Flou originel…

Pris entre lune et œil,

L’âme aubépine fleurit,

Irascible et obscène.

Le fleuve de vie

Coule.

Des sons.

Une main tendue derrière une porte de verre.

Les exilés regardent,

Masqués de mort et voilés de cendre,

Fouillant la chair vagabonde pour en vêtir les songes ;

Témoins d’une union immaculée.Solenne Le Goff

Je ne saurais dire d’où sont sortis ces mots, (c’était de l’écriture automatique) ni comment j’en suis venue à mettre en apposition « âme » et « aubépine ». Quoi qu’il en soit, cette idée « d’âme aubépine » me plaisait beaucoup, et ça allait me donner, des années plus tard, l’idée de mon histoire.

En 2008, j’étais en train d’écrire un autre livre, quelque chose de trop ambitieux pour moi encore novice. Et je me suis dit : « Tu vas faire quelque chose pour t’entrainer, pour apprendre, juste le temps de mûrir ta pensée et ton écriture. Tu vas faire quelque chose de simple et court. » HA HA HA ! La bonne blague ! 3 tomes au total. Une histoire que je peaufine depuis plus de 6 ans. Ça c’est du court et du simple !!

Reprenons. J’ai toujours voulu LIRE une histoire sur les anges et démons, un amour impossible entre deux Opposés que tout attire. (J’avais même commencé une BD à ce sujet.) Je voulais une histoire épique, et je me rappelle avoir passé des heures à chercher ce livre à la librairie Gilbert Joseph, au rayon littérature fantastique. (Puérile et stupide.) Je cherchais ce livre que je m’imaginais, sans succès bien entendu. Je n’avais pas pensé l’écrire. Et nous voilà fin 2008, et il me fallait un thème pour mon livre « court et simple », alors c’est celui-là qui s’est imposé : les anges et les démons.Mais ces deux mots mis côte à côte « âmes aubépines » m’obsédaient toujours beaucoup, je les sentais importants – au point que j’en avais fait le titre de ce livre – mais ils n’avaient vraiment aucun sens à ce stade. Alors, j’ai voulu leurs en donner un. J’ai écrit un conte. En résumé, il parlait d’une fleur blanche et fragile, d’une feuille qui voulait l’abriter, la cacher, et d’une épine ne souhaitant qu’une chose : la défendre des doigts des humains qui la convoitaient.

Et voilà comment sont nées « Les Âmes Aubépines ».

Voilà comment, naïvement, fin décembre 2008, je me suis mise à écrire les premières lignes de cette histoire « courte » sur les anges et démons « à ma façon » et il y avait ce conte qui illustrait et construisait de manière très imagée mon récit. J’ai écrit la totalité des Âmes Aubépines, tome 1 et 2 (avec un total de 394 pages pour le tome 1) en 10 mois, principalement la nuit et les week-ends. En seulement 10 mois, vous pouvez vous en douter qu’il fallait retravailler tout ça. Mais la première version était tout de même finie.

Début décembre 2010, à l’occasion de mon premier déplacement à Paris pour le salon du livre de Montreuil, j’ai fait mon premier démarchage. Le samedi du salon, j’ai rencontré une grande éditrice, et je n’avais alors aucune idée de qui elle était. Le lundi nous avons été (re)présentées l’une à l’autre par une tierce personne, (un auteur que je ne remercierai jamais assez) et c’est cet échange là qui compte (beaucoup à mes yeux). C’est là que l’éditrice m’a demandé mon manuscrit. Je lui ai donc remis le petit livret relié qui contenait deux chapitres de mon livre. J’ai eu un premier retour très rapide. En soit, ce n’était ni négatif, ni positif, mais plutôt encourageant. Donc j’ai suivi ses conseils indirects, un peu flous (je dois l’avouer) mais je pense que son but était de ne pas m’orienter, de me laisser faire mon livre, et finalement je trouve que c’est très bien comme ça.

Donc, j’ai fait ce que je pensais être le mieux, et j’ai retravaillé cette première mouture comme j’ai pu. Mais je manquais de repères et de confiance en moi. Le conte est devenu très décoratif. Et parce que j’avais rencontré cette « grande » éditrice, je me suis infligée une énorme pression, et je la gérais très mal, voire pas du tout. Résultat, je stressais à cause des délais que je m’imposais sans réussir à les respecter, et la peur de décevoir, de faire mal, de mettre trop de temps, de gâcher ma chance, me paralysait. Dans ces moments là, je n’arrivais plus à rien. J’avais sans cesse besoin d’avis extérieurs pour me rassurer. J’avais besoin de savoir si on comprenait ce que je voulais dire. Et j’ai écouté trop d’avis.

Sur ceci, pour ceux qui commencent à écrire, je vais vous donner (avec mes mots) un conseil qui m’a été transmis par quelqu’un de sage et du métier :
On peut vous donner un avis sur des erreurs de vocabulaire, de structure, de syntaxe, de construction du récit, de temporalité, de changement de caractère capillotracté, etc. Mais pas sur ce que « on » pense lire entre les lignes. Les gens voient des références, des clins d’œil, là où il n’y en a pas forcément. Parce qu’on a tous une culture différente, un vécu différent, on voit tous quelque chose de personnel, on tire des conclusions (qui peuvent aussi être fausses), on émet des hypothèses (et c’est normal). Alors ne changez pas votre histoire parce que « on » n’a pas la même vision que vous. Ne cherchez pas à mettre tout le monde d’accord. Comme le dit très justement Doris Lessing (Prix Nobel de Littérature) : « Il est puéril pour un auteur de vouloir que ses lecteurs voient ce qu’il voit lui-même, comprennent la forme et le but d’un roman tels qu’il les conçoit lui-même. »

Donc après le premier retour de l’éditrice, j’essayais de satisfaire à tous les avis.

L’année suivante, fin novembre 2011, la version 2 des « Âmes Aubépines » en était à sa moitié. L’éditrice a tout de même consenti à faire passer ce demi-livre devant son comité de lecture. Le 01 février 2012, j’ai eu le retour le plus difficile, celui qui a tout remis en question (j’en parle un peu ici.) J’ai passé 14 jours (très exactement) à réfléchir avant de prendre une décision (peut-être radicale) : arrêter d’écrire ou continuer ? Durant ces 14 jours, j’ai repris tous mes carnets et notes, j’ai relu ma « bible littéraire » en entier, et l’histoire était bonne, l’univers était bon, j’y croyais dur comme fer. Enfin, j’ai retrouvé de vieux essais (des chapitres du tome 1 vus par d’autres personnages) et ça a fait TILT ! La révélation ! J’ai compris où était l’erreur. J’ai fait un test sur trois chapitres et le résultat a convaincu une de mes plus difficiles critiques et merveilleuse amie, Julie. Alors, j’ai fait le choix totalement fou de tout réécrire, de passer du passé simple au présent, d’une narration à point de vue unique à une triple narration. Donc de TOUT refaire, une troisième fois. Puis j’ai annoncé ma décision à l’éditrice, précisant que je continuais malgré ce qu’il m’avait été dit. Je la remerciais aussi, lui disant que j’avais ouvert les yeux, mon histoire était bonne mais je n’avais pas choisi la bonne façon de la raconter. Et je lui décrivais en quelques lignes les changements de styles que j’entreprenais. J’envoyais ça sans réelle attente. J’allais marcher pour me changer les idées. Et à ma plus grande surprise, 10 minutes après l’envoi de mon mail, j’ai reçu une réponse : des encouragements, des félicitations pour mon ouverture d’esprit, et une invitation à représenter mon travail. Les portes étaient toujours ouvertes !

Depuis, je me suis écoutée. J’ai arrêté d’avoir peur du temps qui passe. Les dates butoirs, je les ai envoyées au diable. J’ai fait les choses pour moi, avec plaisir, et j’ai donc retravaillé pour une 3ième et dernière mouture (l’actuelle.)
Et je suis revenue aux sources. J’ai repris ce conte « Les Âmes Aubépines ». Il était à l’origine de mon histoire, alors je l’ai remis à sa place, au centre de mon livre. Et je suis allée encore plus loin, (plus loin que la fleur, la feuille et l’épine amoureuses) j’en ai fait l’Histoire originelle de mon univers fantastique, un mythe fondateur. J’en ai fait une mythologie !

Donc, dans « Les âmes aubépines » version 2015, il n’y a pas d’enfer, pas de paradis, pas d’anges ni de démon tels que vous les connaissez ou nommez. Je revisite le thème de façon TRÈS libre, et totalement inédite. (Petit aperçu à la page Roman et vous pouvez aussi lire le premier extrait de mon livre sur Calaméo.) Enfin, aujourd’hui le titre de mon livre, ces trois mots « Les Âmes Aubépines » ont pour moi un très grand et très beau sens, et il me tarde de vous le faire découvrir !

Voilà pour l’Histoire du titre « Les âmes aubépines ».

PS : Ce conte originel, comme j’aime à l’appeler, je l’ai aussi un peu illustré. Je précise ici que mon roman n’est pas un roman graphique (dans le sens qu’il n’y que 8 illustrations). Et voici une étude que j’ai réalisée pour une des illustrations du fameux conte.

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Solenne Le Goff

Autrice et Scénariste,

j’ai écrit un roman pour public jeune adulte, « Les Âmes Aubépines®© – Genesis« , et c’est aussi mon premier roman, en recherche d’une maison d’édition

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